juin 2021

Qui sommes nous ?

Film de Edgar Hagen

Ce film suit le parcours de deux jeunes personnes en situation de handicap, en mettant la question de l’inclusion et de l’autodétermination au cœur du sujet. Ce faisant, il questionne l’épanouissement pour toutes et tous au sein de notre société. Sa réalisation très touchante nous invite ainsi à voyager dans les fondements même de notre société et dépeint un magnifique plaidoyer pour l’ouverture et la diversité. (fin citation Julie Zingg, Cineworx)

Comment faire face à une situation qui est différente de celle que nous avions imaginée ? Helena, une jeune fille de 19 ans et Jonas, un garçon de 11 ans, sont handicapés et ont besoin d’un soutien important de la part de leurs proches. Jour après jour, ils sont ainsi grandement aidés par leurs parents, leur famille, leur école et leur environnement.

A travers ce magnifique documentaire, le réalisateur suisse Edgar Hagen accompagne Helena et Jonas dans leur vie quotidienne et décrit avec sensibilité les joies et les difficultés auxquelles ils doivent faire face. Il pose aussi la question des échanges avec leur entourage et montre que ceux-ci sont tout à fait possibles grâce à des formes de communication alternatives.

En suivant le récit de ces deux jeunes personnes, nous pouvons ainsi mieux comprendre les questions profondément ancrées en chacun de nous, à savoir qui sommes-nous et comment nous définissons-nous en tant qu’êtres humains. Grâce à son approche délicate, ce film nous encourage à réfléchir à la définition de la normalité et à l’inclusion des personnes handicapées dans notre société. (fin citation ciméo.com)- voire bande annonce)

Pouvoir formuler ses propres envies et ses besoins est la clé d’une vie épanouie. Mais comment cela fonctionne-t-il quand une personne ne peut pas s’exprimer comme nous en avons l’habitude ?

Helena et Jonas, 19 et 11 ans, sont des personnes en situation de handicap. Des interrogations concernant ces deux jeunes ainsi que leur entourage se posent constamment: que savons-nous les uns des autres ? Quels sont nos besoins ? Comment communiquer entre nous de sorte à mieux nous comprendre et vivre tous ensemble ?

Le réalisateur suisse Edgar Hagen s’engage avec beaucoup de finesse dans la quête de l’autodétermination. Il réfléchit aux moyens existants pour une communication réussie et explore les possibilités qu’offre une société inclusive et orientée vers le bien-être de tous. En réponse à la question « Qui sommes-nous ? », ce film est un magnifique plaidoyer pour l’ouverture et la diversité (fin citation Cineworx)

Développement continu de l’AI: un remaniement s’impose

Communiqué de presse AGILE.ch

10.06.2021

Madame, Monsieur, chers représentants des médias,

Si, malgré tous leurs efforts, les personnes en situation de handicap ne parviennent pas à se faire une place sur le marché du travail, notamment car les conditions-cadres sont biaisées, un filet social complet et humain doit leur être assuré.

Au début de cette année, AGILE.CH a publié une prise de position sur le «Développement continu» de l’Assurance-invalidité (AI). Une prise de position particulièrement technique qui reflète la complexité du système actuel, lequel reste encore très éloigné des principes universellement reconnus de la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées. Dans cette nouvelle édition de notre revue «Handicap & politique», nous avons décidé de revenir de la manière la plus abordable possible sur les principaux enjeux – du nouveau système de rentes, aux processus d’expertises médicales, en passant par la liste des infirmités congénitales – qui auront un impact direct sur le quotidien de nombreuses personnes en situation de handicap.

Une force nouvelle pour l’entraide chez AGILE.CH

Avec nos trois nouvelles membres de comité, Maud Theler, première députée au Grand Conseil valaisan en situation de handicap, Saphir Ben Dakon, jeune entrepreneuse à Zurich, et Hadja a Marca-Kaba, éducatrice et spécialiste de la surdité dans le Jura, la voix des personnes en situation de handicap résonnera désormais encore plus fort. Et grâce à la juriste et activiste Chris Heer, nouvelle responsable du domaine égalité et politique sociale, le secrétariat d’AGILE.CH dispose désormais d’une nouvelle force de frappe pour continuer de défendre les droits des personnes en situation de handicap de tout bord, avec fermeté et détermination.

Nous vous remercions de l’intérêt que vous porterez au communiqué de presse en pièce jointe.

A votre disposition pour de plus amples informations, nous vous présentons nos meilleures salutations.

AGILE.CH Les organisations de personnes avec handicap

Catherine Rouvenaz

Si, malgré tous leurs efforts, les personnes en situation de handicap ne parviennent pas à se faire une place sur le marché du travail, notamment car les conditions cadres sont biaisées, un filet social complet et humain doit leur être assuré.
pour lire Handicap rt politique, cliquer ici

Nos vies masquées

RTS-Play: Émission « signes » 24.04.2021

Cela fait plus d’une année que la pandémie de Covid-19 bouleverse nos existences. Pour les personnes sourdes, le port du masque généralisé représente un double isolement puisqu’il entrave la communication et peut conduire à des conséquences dramatiques. David Raboud s’est rendu dans le Jura et y a rencontré quatre femmes. Deux personnes âgées et deux jeunes qui témoignent de la difficulté d’être sourd pendant cette crise sanitaire. Un reportage de Sarah Perrig.

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Retro de la carte de présentation

Concernant la langue des signes voir le site www.signwise.ch

Postulat de Marina Carobbio Guscetti au Conseil d’État

Pleine participation politique pour les personnes qui ont un handicap intellectuel

Postulat du Groupe socialiste au Conseil d’État du 18.03.2021

Le Conseil fédéral est chargé de présenter un rapport qui montrera les mesures à prendre pour que les personnes ayant un handicap intellectuel puissent participer pleinement à la vie politique et publique et qu’elles puissent voter et être élues, conformément au principe de non-discrimination.DÉVELOPPEMENT

La Suisse a ratifié la convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées le 15 avril 2014. Par sa signature, elle s’est engagée à éliminer les obstacles que rencontrent les personnes handicapées, à protéger ces personnes de toute discrimination, à veiller à ce qu’elles soient traitées comme les autres et à promouvoir leur intégration dans la société civile. Les personnes handicapées doivent jouir des mêmes droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels que le reste de la population et pouvoir les exercer dans la même mesure.

L’art. 29 de la convention (Participation à la vie politique et à la vie publique) prévoit ce qui suit :

Les Etats Parties garantissent aux personnes handicapées la jouissance des droits politiques et la possibilité de les exercer sur la base de l’égalité avec les autres, et s’engagent:

a) à faire en sorte que les personnes handicapées puissent effectivement et pleinement participer à la vie politique et à la vie publique sur la base de l’égalité avec les autres, que ce soit directement ou par l’intermédiaire de représentants librement choisis, notamment qu’elles aient le droit et la possibilité de voter et d’être élues […].

Sur le plan juridique, le principal obstacle réside dans le fait que les personnes privées de la capacité juridique ne peuvent ni voter ni être élues. Dans la plupart des Etats de l’UE, les personnes privées de la capacité juridique sont automatiquement privées du droit de voter. Mais de plus en plus d’Etats membres permettent aux personnes sous tutelle (qui présentent un handicap intellectuel ou psychosocial) de voter dans leur pays. C’est notamment le cas du Danemark (depuis 2016), de la France (depuis 2019), de l’Allemagne (depuis 2019) et de l’Espagne.

En Suisse, la participation des personnes handicapées à la société repose essentiellement sur la Constitution (art. 8, al. 1 et 2) et sur la loi sur l’égalité pour les handicapés (RS 151.3). En principe, personne n’est incapable de discernement et donc privé de l’exercice des droits civils de manière permanente, sauf dans le cas des personnes présentant des handicaps extrêmement graves ou souffrant de démence sénile. La capacité de discernement est toujours établie en lien avec un acte particulier, il se peut donc qu’une personne soit capable de discernement pour un acte mais incapable pour un autre.

En Suisse, les personnes durablement incapables de discernement et sous curatelle de portée générale sont privées du droit de vote et ne peuvent se présenter à une élection.

L’art. 136, al. 1, de la Constitution dispose que  » tous les Suisses et toutes les Suissesses ayant 18 ans révolus qui ne sont pas interdits pour cause de maladie mentale ou de faiblesse d’esprit ont les droits politiques en matière fédérale.  » Depuis l’entrée en vigueur du nouveau de droit de la protection de l’adulte, on entend par interdits exclus du droit de vote,  » les personnes qui, en raison d’une incapacité durable de discernement, sont protégées par une curatelle de portée générale ou par un mandat pour cause d’inaptitude  » (art. 2 de la loi fédérale sur les droits politiques).

Le 29 novembre 2020, les Genevois ont accepté l’abrogation de l’art. 48, al. 4, de la constitution cantonale. Il ne sera donc plus possible de suspendre les droits politiques, au niveau cantonal et communal, des personnes durablement incapables de discernement. En outre, les personnes privées de leurs droits politiques les récupéreront dès que la modification constitutionnelle sera en vigueur. D’autres cantons, tels que Vaud et le Tessin, connaissent déjà des possibilités de réinsertion dans le corps électoral.

En Suisse, l’accès aux décisions politiques, à différents niveaux, a été facilité par l’utilisation de la  » langue facile à lire « . En Europe, il existe plusieurs projets visant à aider les personnes souffrant d’un handicap intellectuel à devenir des citoyens actifs, notamment pas le vote ( » My Opinion m Vote « , projet multilatéral financé par la Commission européenne et  » Diritto ai diritti « , projet italien financé par le Ministère du travail et des politiques sociales).

Il faut garantir les droits de participation, de vote et d’éligibilité également aux personnes souffrant de handicap intellectuel pour que tous les citoyens puissent exprimer leur volonté. Pour cela, la langue facile à lire devra être utilisée à tous les niveaux (parlements et administrations à l’échelon fédéral, cantonal et communal, matériel de vote, partis politiques, etc.), en complément des programmes spécifiques visant à faciliter la participation à la vie politique et civique (formation et école inclusives). Il convient également d’examiner si la législation doit être modifiée pour garantir la pleine participation politique des personnes souffrant de handicap intellectuel.

PROPOSITION DU CONSEIL FÉDÉRAL DU 26.05.2021

RTS: « On en parle » émission du 23.09.2019:

le droit de vote, cʹest aussi pour les personnes en situation de handicap mental

 » Le droit citoyen, cʹest pour tout le monde y compris les personnes qui souffrent de handicap mental. Lʹassociation Insieme, active dans la défense des personnes handicapées mentales, publie à leur intention un guide pour voter. » (fin citation)

On en parle avec Emmanuelle Seingre, vice-présidente dʹInsieme Suisse.

Le C